Zéro carbone, zéro déchet… Mais aussi une consommation d’eau de plus en plus maîtrisée, notamment grâce au recyclage des eaux grises. C’est la trajectoire que vise Accor concernant ses bâtiments. Dès aujourd’hui, nous nous engageons dans cette voie pour tous les hôtels dont nous sommes propriétaires, soit environ 30% de notre parc. C’est une première pierre. Nous n’arrêterons pas là. Notre objectif est d’entraîner l’ensemble des hôtels sous enseigne Accor sur le même chemin.
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100 % 100 %de nos hôtels sont bas carbone
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-5 % -5 %de consommation d’énergie par chambre
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-5 % -5 %de consommation d'eau par nuit
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65 % 65 %des déchets d’exploitation des hôtels sont valorisés
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Le secteur hôtelier est concerné par le changement climatique à double titre :
- Tout d’abord, la hausse de la température moyenne du globe menace nombre de régions touristiques.
Elle entraîne en effet une raréfaction des ressources en eau et un risque de submersion des zones côtières. - Ensuite, les émissions de CO2, première cause du réchauffement, figurent parmi les principaux impacts environnementaux des hôtels.
En décembre 2015, à Paris, les 195 États participant à la XXIe conférence des Nations Unies sur le climat (COP 21) ont adopté un accord limitant le réchauffement de la planète au-dessous de 2°C d’ici à 2100.
Cet objectif exige une réduction massive des émissions mondiales de gaz à effet de serre, pour l’essentiel dues à la combustion d’énergies fossiles.C’est pourquoi nous engageons la transition de notre parc hôtelier vers des bâtiments neutres en carbone.
Nous comptons 5 300 hôtels sous enseigne Accor dans le monde et la majorité appartient à des tiers sous contrat de management ou de franchise. Cette conversion sera donc nécessairement progressive.
L’énergie et le carbone sont un des principaux leviers de progrès de notre Groupe pour alléger ses impacts environnementaux.
Les hôtels sont en première ligne. Ils représentent 84% de notre consommation globale d’énergies non renouvelables.
Les énergies fossiles et l’électricité qu’ils consomment sont responsables de 77% de nos émissions de CO2.La consommation d’énergie n’est pas seulement source de CO2. Elle a aussi des impacts sur la biodiversité et l’eau. Il est d’autant plus important de la réduire.
Les solutions que nous avons déjà adoptées
Déployons notre énergie pour mieux l’économiser.
Nous ouvrons en moyenne deux nouveaux hôtels tous les trois jours dans le monde. Chaque année, nous en rénovons en parallèle plusieurs centaines. Pour nos projets de construction et de rénovation lourde, nous sommes depuis longtemps engagés dans la transition vers des bâtiments basse consommation. Avec un double bénéfice. Car réduire la consommation d’énergie des hôtels diminue tout à la fois leurs émissions de carbone et leurs coûts.
Aujourd’hui, l’enveloppe des bâtiments est systématiquement conçue pour offrir la meilleure isolation possible. De surcroît, nous privilégions les technologies les moins énergivores :- chaudières à haut rendement;
- éclairages LED…
Et de plus en plus d’hôtels font appel à des énergies renouvelables, donc bas carbone.
Preuve de cet effort…
En 2011, dans le cadre de notre démarche pour une hospitalité durable, nous nous étions fixé comme objectif de faire certifier 21 hôtels neufs, afin de garantir leur performance environnementale, et notamment énergétique.
Objectif atteint. Fin 2015, 21 hôtels, principalement situés en Allemagne, au Royaume-Uni et en France, étaient certifiés ou en voie de certification LEED, BREEAM, HQE ou encore DGNB.
Mieux: depuis le 1er janvier 2015, tous les nouveaux hôtels construits par le Groupe doivent être certifiés.
Autre illustration
Durant les cinq années passées, l’un de nos objectifs a été de donner un coup d’accélérateur aux énergies renouvelables.
Le Novotel Lausanne Bussigny
L’hôtel a été entièrement rénové et agrandi en 2006-2007. Dès cette date, sa performance énergétique était une priorité :
- sa façade a été isolée, son toit engazonné, pour offrir une meilleure isolation thermique,
- et il récupère la chaleur perdue (par exemple, celle dégagée par les chambres froides) pour la production d’eau chaude sanitaire.
Cette solution assure 70% des besoins en eau chaude en été et 20% en hiver.
Le complexe Sydney Olympic Park fait la part belle à l'énergie solaire
Le Pullman Sydney Olympic Park a innové avec des capteurs solaires à tubes, technologie au rendement très élevé pour le chauffage de l’eau. Le combiné Novotel-ibis Sydney Olympic Park dispose de : près de 140 panneaux solaires pour chauffer l’eau et 300 panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité.
Le Sofitel The Palm Dubai
Situé sur l’archipel de Palm Jumeirah, à Dubaï, le Sofitel The Palm Dubai, ouvert en 2013, a été conçu sous le signe de l’efficacité énergétique:
- toits en tuiles (un matériau isolant et réfléchissant les rayons du soleil),
- doubles vitrages,
- climatisation économe en énergie,
- système de récupération de chaleur,
- détecteur de présence pour l’éclairage des couloirs,
- 530 m2 de panneaux solaires couvrant 45% des besoins en eau chaude sanitaire…
Il a été le premier hôtel de Palm Jumeirah et le premier Sofitel de la région Moyen-Orient - Afrique du Nord à recevoir la certification Green Globe.
Pour les 5 années à venir
Pour assurer l’avenir, rompons avec le passé.
L’urgence climatique impose aujourd’hui d’aller vers des bâtiments non seulement basse consommation, mais aussi bas carbone. Ce qui exige plusieurs ruptures.
D’abord, innovons dans les matériaux de construction.
Ceux-ci doivent être les plus économes possible en carbone lors de leur fabrication et recyclables en fin de vie.
Le bois, par exemple, est particulièrement vertueux: il absorbe du CO2 en poussant, le stocke tout au long de sa vie et se recycle.
Nous étudions la possibilité d’utiliser ce matériau pour un nouvel hôtel construit par le Groupe.
Ensuite, innovons dans les technologies énergétiques.
Tout en continuant à réduire nos consommations, il s’agit d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables:
de développer l’achat d’électricité verte, et, surtout, la production d’énergies renouvelables dans nos hôtels.La clé pour être agile et ouvrir au plus tôt la voie à ces énergies vertes? Nouer des partenariats avec des acteurs de l’innovation technologique.
Objectifs:Dès 2016, nous expérimentons ainsi l’éolien, de nouvelles technologies photovoltaïques et des piles à combustible. Ainsi que des batteries conçues pour stocker de l’électricité dans un bâtiment.
Allons vers des bâtiments intelligents.
À l’avenir, nos hôtels seront également équipés d’un système de pilotage intelligent:
il régulera la consommation énergétique au plus juste: par exemple, en stoppant le chauffage ou la climatisation durant quelques heures sans impacter le confort de nos hôtes;
et il privilégiera les énergies les plus économes en carbone.
En période creuse, l’électricité éolienne ou photovoltaïque excédentaire par rapport aux besoins de l’hôtel sera par exemple automatiquement stockée dans des batteries. Ce qui permettra de l’utiliser en période de pointe, plutôt que de faire appel au réseau de distribution électrique.
Enfin, participons à l’élaboration d’une certification Bâtiment Bas Carbone.
Les certifications environnementales actuelles portent en effet sur la performance énergétique des bâtiments.
Pas sur leurs émissions de carbone. L’Association pour le développement du Bâtiment Bas Carbone, dont Accor est membre fondateur, entend changer la donne. Elle développe un label Bâtiment Bas Carbone (BBCA), qui prendra en compte les émissions de CO2 des immeubles sur l’ensemble de leur cycle de vie :Au sein de cette association, nous travaillons à l’élaboration du référentiel de certification dédié aux hôtels. Avec pour objectif de le déployer progressivement pour tous nos hôtels neufs ou rénovés.
Quand l’avenir du bâtiment passe par les océans
Pour accéder aux technologies énergétiques du futur, nous avons noué deux partenariats :
- l’un avec le projet Energy Observer,
- l’autre avec CEA Tech, le pôle de recherche technologique du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).
Le projet Energy Observer vise à transformer un catamaran en laboratoire des énergies sans carbone du futur.
Propulsé par des moteurs électriques, ce bateau fera appel à une chaîne de production énergétique très innovante pour couvrir ses besoins. Elle couplera :- des piles à combustibles alimentées par de l’hydrogène produit par électrolyse de l’eau de mer,
- avec des éoliennes, panneaux photovoltaïques et hydrogénérateurs,
- et des solutions embarquées de stockage de l’énergie: batteries de dernière génération et réservoirs d’hydrogène.
Ce projet, lancé par deux navigateurs, s’appuie sur le savoir-faire de CEA Tech, avec lequel, dès 2016, nous avons expérimenté les technologies du catamaran dans nos hôtels. Chaque mois, en marge de notre partenariat avec Energy Observer et le CEA Tech, nous rencontrons également des start-up et autres acteurs de l’innovation.
Objectif: mener une veille sur les nouvelles technologies et tester celles qui nous intéressent dans nos hôtels.Après un premier tour de France en 2017, Energy Observer repris la mer pour son Tour d'Europe puis d'Asie cette année.
- Tout d’abord, la hausse de la température moyenne du globe menace nombre de régions touristiques.
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Déchets alimentaires, papier, carton, verre, plastique… Nos 5 300 hôtels produisent environ 220 000 tonnes de déchets d’exploitation par an.
Nous travaillons à réduire ces déchets à la source.
Par exemple :- En luttant contre le gaspillage alimentaire;
- ou bien en référençant des fournisseurs qui limitent les emballages de leurs produits.
Mais nous entendons aussi valoriser au maximum les déchets restants, soit en les réutilisant, soit en les recyclant sous forme de matière. Ou bien de compost ou biogaz pour les déchets organiques.
L’enjeu ?- Limiter la mise en décharge aux résidus ultimes, afin de ne pas polluer les sols, les nappes phréatiques et les eaux de surface.
- Limiter l’incinération des déchets, même avec valorisation énergétique, pour éviter les émissions atmosphériques polluantes.
- Contribuer au développement de l’économie circulaire en donnant une seconde vie à nos produits.
Ceci pour lutter contre la raréfaction des ressources naturelles. Mais aussi pour réduire notre empreinte énergie et carbone.
La fabrication de matières recyclées est en effet beaucoup plus économe en énergie et en CO2 que celle de matières premières classiques. Et la réutilisation des produits en fin de vie encore plus vertueuse !
Quantité moyenne de déchets produite par nos différents types d’hôtels
90 t
par an dans un hôtel de catégorie luxe et haut de gamme
60 t
dans un hôtel milieu de gamme
30 t
dans un hôtel économique
25 t
dans un hôtel très économique
Les solutions que nous avons déjà adoptées
Plus de 12kg de savons usagés
C’est en moyenne ce que collecte chaque année chacun de nos hôtels engagés dans l’opération Soap for Hope. Ces savons sont recyclés et donnés à des personnes en situation de précarité. Nombre de nos hôtels participent déjà à cette initiative au Vietnam, au Cambodge, en Australie, en Indonésie, en Thaïlande, aux Émirats Arabes Unis… Notre objectif: la déployer à plus grande échelle.
De 150 à 200 kg de déchets alimentaires par an
C’est ce que recycle une poule pour se nourrir. En Suisse, le Novotel Genève Aéroport en élève cinq dans son parc, ce qui lui permet de limiter ses déchets de nourriture.
Pour les 5 années à venir
Comment valoriser 65 % de nos déchets d’exploitation ?
Première étape : mettons en place un outil permettant de suivre de façon très précise les quantités de déchets produites et d’assurer la traçabilité de leur traitement.
Ensuite, identifions les filières de valorisation les plus appropriées. Une tâche d’envergure.
Nous comptons 5 300 hôtels dans plus de 110 pays, produisant chacun différents types de déchets en petites quantités. Leur valorisation ne peut se faire qu’à l’échelle locale. Pays par pays, ville par ville, nous allons donc chercher des solutions.
Parmi nos priorités :- développer la réutilisation directe des produits en fin de vie: par exemple, pour les contenants en verre, les gros cartons d’emballage, les ordinateurs, les meubles…
- généraliser la valorisation des déchets alimentaires, qui représentent plus de la moitié de nos déchets d’exploitation;
- trier et recycler systématiquement les emballages.
Un tour du monde pour doper l’économie circulaire
En 2015, nous avons soutenu l’association Circul’R lancée par deux jeunes entrepreneurs.
Leur projet : partir à la découverte de 100 initiatives fondées sur l’économie circulaire, durant 17 mois, dans 22 pays. Avec pour objectif de promouvoir et faire partager les bonnes pratiques. Pour notre Groupe, leur mission était d’identifier des acteurs de l’économie circulaire susceptibles d’offrir des solutions de valorisation pour nos déchets et de les mettre en relation avec nos hôtels.
100% des déchets dangereux traités
Les déchets dangereux ne représentent que 3% des déchets d’exploitation de nos hôtels. Il s’agit principalement de piles, cartouches d’imprimantes et ampoules fluocompactes.
Mais ce sont des produits polluants, qui peuvent nuire à la santé. La plupart sont d’ores et déjà triés et traités dans des filières appropriées, où ils sont dépollués.
Toutefois, dans certains pays, notamment en Afrique, il n’existe pas toujours de filière de traitement adéquate. Notre objectif est de trouver des solutions partout où nous sommes implantés. -
Nos ambitions de performance environnementale ne se limitent pas aux bâtiments neufs et rénovés. Elles concernent l’ensemble du parc existant.
Elles ne s’arrêtent pas non plus aux émissions de carbone dues aux énergies d’origine fossiles utilisées dans nos hôtels. Elles portent aussi sur notre consommation d’eau, qui figure également parmi nos principaux leviers de progrès.
Comme l’énergie, l’eau représente un enjeu écologique :- La production d’eau potable, d’eau chaude sanitaire, et l’épuration des eaux usées sont émettrices de CO2.
- De plus, certaines régions du globe sont confrontées à des problèmes ou risques de stress hydrique: la demande en eau peut dépasser les ressources disponibles.
Nous avons dressé la cartographie de nos hôtels en fonction de leur niveau d’exposition aux tensions sur l’eau. Environ un quart d’entre eux se trouve dans des zones à risque de stress hydrique élevé, voire très élevé, ou dans des zones arides.
Dans tous les pays et en particulier dans les zones à risque de stress hydrique, nous devons donc réduire nos consommations d’eau.
Comme pour l’énergie, l’enjeu est également économique. En consommant moins d’eau, nos hôtels diminuent leurs coûts.Même s’il s’agit d’un levier de progrès essentiel, la consommation directe des hôtels (douches, WC, cuisine, piscines, arrosage…) ne représente qu’une part restreinte de notre empreinte eau. Les deux principaux postes sont des consommations indirectes :
- l’eau utilisée pour produire les aliments et boissons servis dans nos hôtels.
- l’eau nécessaire aux centrales produisant l’énergie achetée par nos hôtels. En réduisant notre consommation d’énergie et en développant les
- énergies renouvelables, nous agissons également sur ce poste.
30 millions de m3(1) par an, soit la consommation d’une ville européenne de 410 000 habitants.
(1) Consommation nette, soit la différence entre les prélèvements et les rejets.Nos hôtels situés en zone de stress hydrique se trouvent principalement en Europe (surtout en Espagne et en Italie) et en Asie. Mais ils sont également nombreux en Australie, au Moyen-Orient et au Maghreb. C’est en particulier en Chine que le Groupe doit concentrer ses efforts. La consommation moyenne par nuitée y avoisine les 800 litres d’eau, contre 200 litres dans les autres régions en situation de stress hydrique.
Les solutions que nous avons déjà adoptées
Des progrès significatifs
- 6,2 %, c’est la réduction des émissions de CO2 par chambre de nos hôtels sur la période 2011-2015(1).
Principalement grâce à l’amélioration de notre performance énergétique: la consommation d’énergie par chambre a reculé de 5,5 % entre 2006 et 2011, puis à nouveau de 5,3% entre 2011 et 2015(2).
La baisse de notre consommation d’eau entre 2011 et 2015 est encore plus significative : - 8,4 %. D’autant qu’elle s’ajoute aux 12% déjà gagnés de 2011 à 2015(3).
Des avancées qui sont le fruit de nombreuses initiatives:- mise en place en 2005 d’un outil en ligne (OPEN) pour suivre l’évolution mensuelle(voire journalière) des consommations d’énergie et d’eau des hôtels. En 2016, cet outil évolue (GAÏA) pour devenir le centre névralgique de toutes les problématiques liées au développement durable, mais aussi aux services techniques.
- installation dans les hôtels de systèmes de Gestion Technique du Bâtiment pour piloter leur consommation d’énergie.
- multiplication des mesures d’économie:
- éclairages basse consommation,
- récupération de l’énergie calorifique des systèmes de ventilation,
- calorifugeage des tuyaux de fluides chauds ou froids,
- économiseurs d’eau,
- toilettes à double chasse… - sensibilisation de nos collaborateurs et de nos hôtes à un usage raisonné d’eau et d’énergie.
(1), (2), (3): PÉRIMÈTRE DES HÔTELS FILIALES ET MANAGÉS. EXCLUS: LES FRANCHISÉS POUR LESQUELS LES DONNÉES NE SONT PAS DISPONIBLES.
Suivi des émissions de CO2
En zone de stress hydrique, des hôtels de plus en plus sobres.
Entre 2011 et 2015, nos hôtels situés en zone de stress hydrique élevé ou aride ont réduit leur consommation d’eau de 11%.
Une performance révélatrice des efforts engagés, puisque le gain moyen pour l’ensemble de nos hôtels dans le monde (hors franchisés) est de 8,4%.
Pour les 5 années à venir
Entre 2011 et 2015, nous avons certes continué à réduire les émissions de CO2 et les consommations d’énergie et d’eau de nos hôtels.
Mais nous n’avons pas atteint les objectifs fixés. L’analyse détaillée de nos résultats montre que nous arrivons à des paliers de performance. En particulier dans les régions les plus avancées sur ces trois fronts, comme l’Europe. Dans ces zones, nous avons déployé toutes les mesures d’optimisation possibles par rapport aux équipements en place.
Pour aller plus loin, il faut maintenant changer d’échelle.
2016-2018: un programme de transition.
Première étape: déployons un plan destiné à accélérer la réduction de notre empreinte carbone et eau: le plan Eau & Carbone.
Appliquons ce plan dans tous les hôtels nous appartenant. Ensuite, démontrons ses bénéfices à nos partenaires propriétaires des hôtels managés et franchisés pour créer un effet d’entraînement dans le reste du parc.
Le plan Eau & Carbone prévoit quatre types d’actions:
1. Mise en place d’outils de pilotage beaucoup plus fins.
Pour changer de braquet, il nous faut des données beaucoup plus précises sur les consommations d’énergie et d’eau. Ceci pour mieux connaître le fonctionnement des installations et orienter les investissements.
Mais il nous faut aussi des données en temps réel, et non plus mensuelles, afin de réagir immédiatement en cas de dérive et d’aller vers des bâtiments intelligents, régulant en continu leurs besoins énergétiques.
Pour cela, en 2016 nous équipons nos hôtels de systèmes de comptage et sous-comptage intelligents.
Objectif : mesurer, analyser et piloter les consommations d’énergie et d’eau des principaux équipements de l’hôtel – mais aussi les températures de fonctionnement – en temps réel.
Et nous procédons à l’analyse thermographique de nos bâtiments pour identifier les zones de déperdition de chaleur et de froid: défauts d’isolation, ponts thermiques…
2. Optimisation des installations
Pour tirer le meilleur parti de l’existant, nous allons:
dresser un diagnostic des performances de toutes les installations de production et de distribution d’énergie et d’eau de nos hôtels, et optimiser leurs réglages.3. Généralisation des «quick win»
La plupart des hôtels ont commencé à s’équiper en éclairages LED, en régulateurs de débit d’eau et à calorifuger les tuyaux et équipements contenant des fluides froids ou chauds.
Nous généraliserons ces solutions. Nous renforcerons également la sensibilisation de nos collaborateurs aux éco-gestes.
4. Mise en place d’un pilotage carbone dans les hôtels
Nous intégrerons dans le tableau de bord de nos hôtels un indicateur sur leur performance carbone.
Il portera sur les émissions liées à leur consommation directe d’énergies fossiles et d’électricité.
Le plan Eau & Carbone: le planning de déploiement dans les hôtels appartenant au GroupePour accéder aux technologies énergétiques du futur, nous avons noué deux partenariats :
- Test sur 28 de nos hôtels en début d’année 2016.
- Déploiement sur 200 hôtels en 2016.
- Extension aux quelque 600 hôtels restants en 2017 et 2018.
À partir de 2018, changement de braquet
À travers le plan Eau & Carbone et le pilotage régulier de nos consommations, nous visons de réduire pour nos hôtels filiales et managés :
- le ratio moyen d’énergie consommée par chambre disponible de 5%,
- et le ratio moyen d’eau consommée par nuitée de 5%.
Nous passerons alors à la vitesse supérieure.
Objectif : réduire drastiquement les émissions de carbone et la consommation du parc existant, en déployant les mêmes technologies de rupture que pour les nouvelles constructions et les opérations de rénovation lourde :- nouvelles énergies renouvelables, plus efficaces;
- solutions de stockage de l’électricité;
- dispositifs intelligents, réagissant en fonction de paramètres externes (ex. les rideaux de chambre se ferment lorsque le soleil chauffe les vitres);
- systèmes de recyclage des eaux de pluie et des eaux grises…
Notre ambition est forte et s’inscrit nécessairement dans le long terme, au-delà de 2020 :
- nous possédons un grand nombre d’hôtels,
- les besoins en investissement sont élevés,
- et notre objectif est là encore d’entraîner les propriétaires des hôtels managés et franchisés dans la même dynamique.
Cap sur le recyclage de l’eau
Les eaux grises sont les eaux savonneuses provenant des douches, lavabos, machines à laver…
En partenariat avec une société spécialiste de ces technologies, nous évaluons un procédé de recyclage novateur, qui concilie performance énergétique et efficacité fonctionnelle. Il permet de purifier suffisamment les eaux grises pour les réutiliser dans de nombreux usages: toilettes, mais aussi douches, lavabos, lave-linge, lave-vaisselle, arrosage…
Une simulation numérique du procédé est en cours à partir des données de consommation d’eau du Pullman Marseille.
Si les résultats sont concluants, nous expérimenterons cette solution en grandeur réelle.